samedi 1 juin 2013

Daft Punk - Random Access Memories

Pour commencer ce blog, on va parler musique. Récente. Du mois, même.
Et oui aujourd'hui, on va écouter le dernier album des Daft Punk, Random Access Memories.



On ne présente plus les Daft Punk, duo français de la scène électronique mondialement connus, caché sous leurs casques. Et pourtant, même avec un film réalisé par Leigi Matsumoto (Albator) illustrant l'album Discovery et la composition de la bande originale de "Tron: Legacy" au compteur, le duo casqué n'en est étonnamment qu'à son 4ème album studio.
Mais quel album.
Déjà, le premier single "Get Lucky", en duo avec Pharrell Williams, avait fait couler beaucoup d'encre numérique à sa sortie. Mélange de pop/funk/disco, le publique à été bien étonné de ce titre (et moi le 1er !). "C'est de la merde", "c'est pas du Daft Punk", "c'est trop commercial", "c'est quoi cette house toute pourrie" a-t-on put lire ici et là sur la toile. Alors oui, ça change pas mal de style par rapport aux anciens titres du groupe, mais purée, que c'est bon ! On jouit ici d'un savant mélange d'instruments classique (guitare, batterie, etc...) et du savoir faire des Daft Punk pour se perdre dans un titre décidément retro mais tellement efficace.

Alors que vaut le reste de l'album, telle est la question ?
Et bien on est dans la même ligné que le single: des titres efficaces, parfois pop, encore disco (Lose Yourself to Dance, toujours accompagné de Pharrell Williams, ou encore "Instant Crush", avec Julian Casablancas, chanteur de The Strokes) sont là pour accrocher, faire bouger les tympans de l'auditeur avec plaisir.

Heureusement, ça ne s'arrête pas là ! Les Daft Punk sont des musiciens, avec un coeur, et on le sens de la mélodie. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que lorsqu'ils veulent de l'émotion, c'est efficace. Ecouter les titres "The Game of Love" ou "Within" seul le soir, vous vous mangerez un gros coup de nostalgie dans la figure.

A côté de ça, il y des OMNIs (Objets Musicaux Non Identifiés), comme "Fragments of Time", en duo avec Todd Edwards qui vous projète en plein film d'amour des années 70 (comédie romantique hein, pas porno), ou encore "Doin' It Right" avec Panda Bear, légèrement répétitif, mais qui nous rappelle qu'on est quand même sur un album de Daft Punk (à la piste 12, il était temps).

Mais le top du top, c'est de trouver des titres de plus de 8 minutes, construits, prenanent le temps d'installer l'ambiance. Je pense surtout à "Touch", featuring Paul Williams, qui use et abuse d'électronique pour notre plus grand plaisir auditif.
Notons aussi le chef-d'oeuvre qu'est "Giorgio By Moroder", dit par Giorgio Moroder. Ici les Daft Punk nous offre un émouvant hommage à ce musicien qui popularisa l’électronique over the world ! Pour ceux qui ont la flegme de se renseigner sur le monsieur, il a entre autre travaillé avec Donna Summer et composé la B.O de "Midnight Express". Ici, la voix de G.M racontant sa vie musicale est accompagné d'une magnifique musique, tellement à son image (on a parfois l'impression d'entendre les notes de "Chase" justement).



La dernière piste, "Contact", elle me laisse perplexe. Elle me fait tellement pensé à "Pacific Coast Highway" de Kavinsky que je sais pas comment la prendre. Même délire, une voix-off assiste à un évènement et commente en direct, sur une musique au tempo léger.
N’empêche que l'intensité crescendo du titre lui donne toute sa saveur, surtout après 1h15 d'écoute (et oui, ils ont pas été avares en quantité les Daft Punk).

Alors que penser de l'album ? Disque de l'année ? Grosse blague ?
Pas facile à dire. C'est sûr, on est loin des classiques du groupe. Cependant les petits gars ont innové, créer un produit original, parfois un peu décousu. Il n'y a en effet pas vraiment de ligne directrice sur cette album, pas d'unité apparente. Si ce n'est justement la désunité. D'ailleurs le titre est en lien avec ça. "Random Access Memories", en référence à la RAM des ordinateurs. On travail au vif, on écrit les titres, on verra après. Pas trop ma tasse de thé ce chaos. Alors c'est sûr, y'a des titres complètement FM, faut accrocher, et d'autres tellement construit que ça devient dur de suivre. Difficile de trouver un publique qui accrochera à la totalité des 13 titres de l'album.
En bref, un album à écouter, et à acheter après.

Les titres phares (bretons): "Giorgio By Moroder", "Instant Crush" & "Get Lucky".

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